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Table of Contents
Introduction
La flambée des locations de courte durée via des plateformes comme Airbnb a bouleversé le marché immobilier. Les grandes villes, et en particulier les zones touristiques, souffrent de la raréfaction des logements destinés aux résidents permanents. Cette situation a conduit à une hausse des loyers et une pression immobilière grandissante. Face à ces déséquilibres, la loi Le Meur, adoptée le 19 novembre 2024, entend poser un cadre réglementaire strict pour limiter les abus et redonner un souffle au marché locatif traditionnel.
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Contexte et enjeux de la prolifération des meublés de tourisme
Expansion rapide des plateformes de location courte durée
Les locations saisonnières ont explosé au cours de la dernière décennie. Voici quelques chiffres illustrant cette tendance :
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Année | Nombre de logements Airbnb en France |
2016 | 200 000 |
2020 | 500 000 |
2024 | 800 000 |
L’attrait pour ces locations tient à plusieurs facteurs :
- Une rentabilité supérieure aux locations classiques.
- Un cadre fiscal jusque-là plus favorable.
- Une demande touristique toujours plus forte, notamment dans les grandes métropoles.
Conséquences sur le marché locatif traditionnel
Les habitants de villes comme Paris, Bordeaux ou Lyon ont vu les logements longue durée se raréfier au profit d’appartements loués à la nuitée. Cela a entraîné :
- Une hausse des loyers régulière, rendant certaines zones inaccessibles.
- Une diminution de l’offre locative classique.
- Une modification du tissu social, avec la disparition progressive des résidents permanents dans certains quartiers.
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Les mesures phares de la loi Le Meur
Renforcement des obligations déclaratives
Désormais, tout logement destiné à la location saisonnière devra être déclaré via un téléservice national unique. Cela permettra :
- De centraliser les informations pour mieux contrôler le respect des règles.
- De faciliter les vérifications par les collectivités locales.
Encadrement fiscal des locations meublées
La fiscalité des locations courtes durées a été revue pour limiter les avantages par rapport à la location longue durée.
Type de location | Abattement fiscal avant 2024 | Abattement fiscal après 2024 |
Meublé de tourisme classé | 71% | 50% |
Meublé de tourisme non classé | 50% | 30% |
Location nue | 30% | 30% |
Cette harmonisation vise à rendre la location longue durée plus attractive pour les propriétaires.

Exigences en matière de performance énergétique
Les meublés de tourisme doivent maintenant répondre aux critères de performance énergétique (DPE). Ceux classés G seront interdits à la location à partir de 2025, comme pour les locations classiques.
Pouvoirs accrus pour les collectivités locales
Les mairies pourront adapter les règles en fonction des spécificités locales, en :
- Réduisant la durée de location maximale annuelle.
- Fixant des quotas de logements loués en courte durée.
- Interdisant les locations saisonnières dans certaines zones.
Sanctions renforcées en cas de non-conformité
Pour dissuader les abus, les sanctions sont fortement alourdies :
- Amende jusqu’à 100 000 € pour une déclaration frauduleuse.
- Responsabilisation des plateformes en cas de publication d’annonces illégales.
Impacts attendus de la loi sur le marché immobilier
Rééquilibrage entre offre touristique et résidentielle
En limitant les meublés de tourisme, la loi pourrait permettre une meilleure accessibilité aux logements pour les résidents.
Réactions des acteurs du marché
- Propriétaires : Inquiétude sur la rentabilité de leurs investissements.
- Plateformes : Dénoncent une restriction de l’activité économique.
- Collectivités locales : Accueillent favorablement les nouvelles mesures.
Défis et perspectives d’avenir

Mise en œuvre effective des nouvelles régulations
Le succès de la loi repose sur la capacité des collectivités à assurer le contrôle et à appliquer les sanctions.
Adaptation du marché et des pratiques
Les investisseurs devront revoir leurs stratégies, et les plateformes s’adapter aux nouvelles contraintes.
Suivi et évaluation de l’efficacité de la loi
Des indicateurs seront mis en place pour mesurer l’impact de la loi sur le marché locatif.
Conclusion
La loi Le Meur cherche à réguler les locations meublées. En rééquilibrant l’offre entre location longue durée et courte durée, elle vise à préserver le droit au logement des résidents permanents. Son application rigoureuse sera déterminante pour son succès.
FAQ :
1. Quelle est la durée maximale de location d’un meublé de tourisme selon la loi Le Meur ?
Les maires peuvent fixer une limite entre 90 et 120 jours par an.
2. Quels sont les risques pour un propriétaire qui ne respecte pas la loi ?
Des amendes pouvant aller jusqu’à 100 000 € et une interdiction de location.
3. Les régulations s’appliquent-elles à toutes les villes de France ?
Oui, mais les collectivités locales peuvent adapter les règles à leur contexte.
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